« Je ne vais pas me laisser dicter ma politique par l'ordre moral », disait il y a quelques temps un président. Est-ce à dire qu'il entend se la laisser dicter par l'ordre immoral ? Parmi les rôles du Président, n'y a-t-il pas ce qui se rapporte au respect de la loi et des mœurs, en tant que premier magistrat de l'État ?

De même qu'on nous obscurcissait naguère l'esprit avec l'expression cent fois répétée de « nouvel ordre mondial » il semble bien que la nouvelle « poudre aux yeux » touche désormais ce domaine haï de l'ordre moral.

C'est que nos augures s'entendent pour le détruire et le remplacer par une nouvelle loi, inverse de la première. Toutes les valeurs respectées naguère sont interdites, elles ont été remplacées par leurs contraires :

Et nous ne prétendons pas avoir établi une liste exhaustive, loin de là. Il faut aussi remarquer que lorsqu'un mot dérange, on le remplace par un sigle.

Rome devrait être livrée à la débauche de la « World Gay Pride », ainsi en a décidé le conseil municipal de la ville sacrée qui a même voté une subvention de 300 millions de lires pour recevoir les centaines de milliers de manifestants homos. En pleine année du Jubilé, on ne pouvait rêver mieux.

Le Conseil d'Etat propose d'autoriser la recherche sur l'embryon humain : Le 29 novembre 1999, Lionel Jospin a trouvé sur son bureau un rapport autorisant l'utilisation du fœtus comme animal d'expérience, à la condition que le couple dont il est issu ne s'y oppose pas… C'est ce qu'attendaient certains biologistes pour pouvoir bientôt se lancer dans des expériences nouvelles sous couvert de lutte contre le cancer ou les maladies génétiques
Car si le clonage serait interdit dans ce projet de loi, combien de temps se passera-t-il avant qu'on ne nous démontre qu'il est moralement sain ?

Après le PACS, nouvelle manifestation d'amoralité : la « pilule du lendemain » au collège.

L'annonce faite par Ségolène Royal, le 30 novembre 1999, a surpris même les associations féministes. Quant aux parents d'élèves, ils n'ont apparemment rien à dire : leurs filles se verront distribuer « en cas de besoin » le Norlevo^®, pilule contraceptive du lendemain, c'est à dire pilule abortive, dans leurs collèges ou lycées. Apparemment fières de cette nouvelle responsabilité, certaines infirmières scolaires ont affirmé qu'elles auront à « éduquer les jeunes à une attitude responsable ». Les parents pourront-ils encore un jour élever leurs enfants ?

La loi de l'immonde : Les députés l'ont votée, le conseil constitutionnel a émis des réserves mais donné son accord, Chirac a hypocritement soupiré que c'était une « formule inadaptée », Guigou s'est engagée à faire signer les premiers PACS avant l'an 2000. De quoi terminer en beauté…
Et pourtant que d'espoirs après le vote raté le du vendredi 9 octobre 98 où les députés socialistes ne furent pas assez nombreux, ce qui leur valut l'insulte de l'engagement écrit. Les défenseurs de la morale naturelle, représenté à l'Assemblée entre autres par la courageuse madame Boutin, les manifestations anti-PACS des 7 novembre 98 et 31 janvier 99 n'y ont rien fait.
Les efforts (intéressés) de Jack Lang, la course à l'électorat, les défilés immondes de la gay pride ont gagné. La loi française unit les pédérastes pour le pire.
On nous répète que ces nouveaux couples légaux ne pourront élever d'enfants. On nous ment : selon les statistiques, il y aurait 30.000 couples homosexuels ayant adopté des enfants. Un sondage vieux de 2 ans évaluait à 11% des lesbiennes et à 7% des homosexuels masculins ayant des enfants. Au nom de ce que « l'accomplissement des individus passe par l'enfant ». Et l'accomplissement de l'enfant ? La loi de l'immonde défie donc bien la loi naturelle. La perversité est devenue légale.

Halloween : pour justifier l'exploitation commerciale de l'inculture américaine, placée cette année juste avant la Toussaint, on nous a raconté que c'était une fête celte. Son développement si rapide semble néanmoins étrange (il n'y a que 3 ans que l'opération a été lancée).
Mais les publicitaires font bien de plus en plus appel aux démons pour vendre leurs produits, " c'est l'enfer " désigne désormais une réussite remarquable, et le développement des sectes démoniaques est explosif. Conséquence ou cause, là est la question. Toujours est-il qu'en dépit de l'extrême réticence de certains évêques, il y a en France de plus en plus de cas de possessions diaboliques nécessitant l'intervention des exorcistes diocésains…

Contre nature : Après le clonage des brebis ou des génisses, le clonage humain est en route. Il y a quelques semaines, un article de la très sérieuse revue médicale anglaise « The Lancet » proposait, puisqu'on ne pourrait indéfiniment empêcher cette dérive, de prévoir les mesures sociales nécessaires à l'accueil de ces nouveaux monstres. En Décembre dernier, le prix Nobel de médecine Harold Varmus poussait un cri d'alarme « ne laissons pas au privé les travaux sur l'embryon ! ». Un article de Valeurs Actuelles (n° 3243 de janvier 98) évoque les signes avant-coureurs : C'est le Dr. Richard Seed qui propose d'ouvrir une clinique spécialisée à Chicago, la secte de l'église raëlienne qui propose un million de francs à celui qui clonera des enfants, et enfin l'annonce des Drs John Gearhart et James Thomson qui auraient réussi une culture de cellules non programmées, capables de produire un embryon ou d'exprimer n'importe quel gène. Ces cellules étaient produites à partir de fœtus avortés…

Le représentant de l'ordre moral :
Quoique toujours soucieux de ménager les susceptibilités des multiples groupes politiques ou idéologiques, le Pape Jean Paul II sait aussi agir quand son âme de chef de l'Église Catholique le lui commande.
C'est alors que des voix pudibondes s'élèvent pour dénoncer ses décisions, surtout lorsqu'elles touchent au domaine moral.
Ainsi a-t-on entendu de grandes clameurs effarouchées ou furibondes lorsque le Pape s'est opposé à la reconnaissance légale de l'avortement, le scandale des mères porteuses, la promotion exclusive du préservatif comme seule solution à l'expansion du sida. A ce sujet, bien que rappelant les vertus de l'abstinence ou de la fidélité dans le mariage (imaginait-on vraiment qu'il aurait pu dire le contraire !), rappelons qu'il a cependant affirmé que la mort était un mal pire que l'usage du préservatif.

Ces manifestations « d'intolérance » sont dues à l'orgueil un peu délirant de ceux qui, de droite comme de gauche, se prennent pour de nouvelles autorités morales. Elles proviennent aussi de ceux qui promeuvent l'ordre immoral.