Les désastres américains

« L'Amérique est passée de la préhistoire à la décadence, sans passer par la civilisation. »
(mot d'un doyen de Faculté Libre)

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Il peut paraître curieux de parler de « désastres américains » quand on nous rabâche tous les jours les succès économiques de cette grande nation. Ce ne sont pas de ces échecs-là dont nous voulons parler, mais de ceux qui touchent la morale d'un peuple.
Car l'exemple vient d'en haut. « Poor old Bill » s'est finalement bien tiré du mauvais pas où l'avaient fourré ses ennemis politiques. Mademoiselle Lewinsky l'a dédouané, le procureur Starr a démissionné et tout le monde est content. On va pouvoir continuer à bombarder l'Irak. Et bientôt la Russie ?...
Cela pose quand même certaines questions, en particulier celle-ci : qu'est-ce qui a retourné l'opinion de ces quelques sénateurs républicains qui ont finalement refusé de voter la destitution de leur président ? Quelles promesses ont-ils reçues ? De quoi ont-ils bénéficié en échange de leur vote favorable ? Car ils n'ont même pas voté le blâme que proposait un sénateur démocrate…
Clinton appartient aux trois grands « clubs » que sont la Commission Trilatérale, le Bilderberg Group et le CFR (Council of Foreign Relations). Après l'avoir soutenu au cours des dernières élections, avoir quelque peu hésité sur la conduite à tenir dans l'affaire Lewinsky, il semble que l'on ait finalement décidé de défendre le poulain.
Cela dit, Clinton a essuyé un beau revers le 13 octobre dernier avec le refus de ratification par le Sénat du traité de non prolifération nucléaire.

Bulletin d'information n° 32, du 30 novembre 1999


Le scandale de la corruption à Wall Street : Une enquête sénatoriale a couvert une gigantesque opération de blanchiment d'argent qui cachait et transformait couramment des trillions* de dollars sales.

Exclusif pour « The Spotlight », par Martin Mann


Le Congrès avait inscrit une série d'auditions à propos de blanchiment d'argent le mois dernier, mais il les a ajournées dès le deuxième jour, apparemment effrayé par ce qui se dévoilait. Ce que les chercheurs ont déterré correspondait à un vaste monde financier de la pègre dans lequel les principales banques de Wall Street accumulaient de façon routinière des trillions de dollars de clients dégoûtants venus des pires bas-fonds de la planète.

Dirigés par la Chase Manhattan Bank, le vaisseau amiral de l'empire Rockefeller, la plupart des centres financiers américains maintiennent ce qu'ils appellent des « aménagements bancaires » pour des clients particuliers disposant d'au moins 1 million de dollars en liquide à mettre à l'ombre.
« Des banquiers privés satisfont la volonté de clients qui ne veulent pas seulement mettre leur argent à la banque mais surtout le cacher », comme dit Axel Immern, conseiller privé en investissements.
Il est fréquent qu'à New York le banquier privé satisfasse cette nécessité en montant une « compagnie d'investissement privé » (CIP) pour son client dans une région tranquille comme les Iles Caïmans où la gestion secrète de l'argent est protégée par la loi.
Une CIP est façade, une simple coquille offshore. Son propriétaire enregistré est une autre société du même genre basée au Panama ou en Suisse. Le banquier privé de New York contrôle les deux façades. Le nom du possesseur réel de l'argent est désormais complètement protégé de contrôleurs zélés, de collecteurs d'impôts ou - plus important encore - d'enquêteurs criminels.
Les banques appellent de tels montages des « comptes fiduciaires ». Le nom du déposant n'apparaît même pas dans les propres comptes de la banque privée, où il est simplement listé sous un code tels que CC (client confidentiel) 2201. Celui-ci fut par exemple le code utilisé par Amy Elliott (native de Cuba et vice-présidente de la division privée de la Citybank) pour cacher les 100 millions $ ou à peu près, issus de pots de vins et autres tripatouillages, déposés par Raoul Salinas, le frère de l'ancien président du Mexique, Carlos Salinas.
La Citybank s'est également arrangée pour que l'argent sale apporté par Salinas soit lavé dans ses propres comptes offshore. Ceci s'opère grâce à ce que l'on appelle des « transferts concentrés » dans lesquels l'argent du client est mêlé aux propres fonds de la Citybank. Cela rend pratiquement impossible la traque de tels comptes, soulignait Mme Elliott dans sa déposition devant le sous-comité du Sénat que présidait le sénateur Susan Collins (Rép.-Maine).
Que Raoul Salinas purge une peine de prison au Mexique et soit en examen pour de nombreux autres crimes ne change rien à l'affaire, a souligné Mme Elliott au comité. « Sachez que sur les sept ou huit "CIP" que j'ai dirigé à la Citybank, celui de Salinas était non seulement loin d'être le plus important, mais que c'était même l'un des plus petits et des moins actifs. »
Le patron de Mme Elliott, Edward Montero, a affirmé dans son témoignage que sa banque contrôlait quelques 40.000 comptes privés secrets. « Et quel montant ces comptes représentent-ils ? Si, comme le suggère Mme Elliott, nombre d'entre eux disposent de plus de 100 millions de $ et sont plus actifs que les 100 millions de $ appartenant à la famille Salinas, nous parlons de centaines de milliards de dollars en fonds furtifs », précise le journaliste financier Bodo Thalmann.
En fait, l'OCDE dans une évaluation non publiée estime que les banques privées de Wall Street cachent ainsi la somme ahurissante de 21,5 trillions* de dollars dans ces dépôts détournés et « désodorisés ».

Pourquoi ?

Pourquoi une telle richesse souterraine ? Les dirigeants de la Citybank n'ont pu fournir à l'audition du Sénat que des explications boiteuses et imprécises, arguant que quelques clients très influents craignaient d'être « enlevés » ou « extorqués » si leurs richesses étaient affichées publiquement.
« C'est un non-sens », s'est exclamé Thalmann, « un si grand secret n'est pas fait pour cacher une quelconque richesse à des 'kidnappers' mais bien pour cacher ces trillions à la loi. »

La commission du Sénat sur le blanchiment d'argent a finalement craint d'explorer plus avant des faits potentiellement explosifs. Mais notre journal poursuivra ses investigations à propos de cet ahurissant mystère financier qui a déjà abouti à ce que l'on dérobe des trillions de dollars aux contribuables.
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* 1 trillion = 1000 milliards et 1 dollar US = 6,56 francs

Qu'est-ce que « The Spotlight » ?


C'est un petit journal de Washington qui dénonce la pensée unique, du point de vue américain. Toutes ses vues ne correspondent pas nécessairement à un esprit français mais les éclairages qu'il donne sur l'actualité d'outre-Atlantique et du monde sont parfois surprenants. Nous reproduisons ici une partie de la traduction en français du bulletin qu'il envoie gratuitement par E-mail.


The Spolight,
300 Independence Ave. S.E., Washington, D.C. 20003 - USA

Le drame irakien : Dans l'affaire irakienne qui se poursuit dans l'indifférence générale (on bombarde l'Irak pratiquement tous les jours : 28.000 missions aériennes depuis la fin de la guerre du Golfe), les Anglais démontrent qu'ils n'ont plus d'autre politique étrangère que celle de leur ancienne colonie. Cela dit, le résultat de l'embargo est de l'ordre de l'ordre de 1 million de morts, dont 700.000 enfants. Dormez, bonnes gens, l'oncle Sam veille.
Ce génocide qui ne fait réagir personne, quels en sont les raisons et les enjeux ?
L'origine est pétrolière : quand les Etat-Unis décidèrent d'économiser leurs nappes de pétrole, il leur fallut s'adresse aux producteurs, en particulier à ceux du Moyen-Orient. Souhaitant importer le moins cher possible, les américains ont fait pression sur leurs fournisseurs. Ceux qui résistaient, comme l'Irak et l'Iran, se sont laisser embarquer dans une guerre absurde. Puis on a convaincu l'Arabie Saoudite, le Koweït etc., créditeurs de l'Irak, d'exiger le remboursement immédiat de la dette extérieure de ce pays. Comme dans le même temps le prix du baril s'effondrait, cette exigence s'est révélée impossible à satisfaire. D'où la réaction de l'Irak contre le Koweït qui dans le même temps creusait ses puits sous la frontière pour être plus sûr d'assurer la provocation.
Le résultat est là, mais au-delà même du plan moral, le résultat est dangereux au plan politique en ce qu'il risque de renforcer l'union des ultras contre les modérés arabes et d'aboutir à une guerre plus grave encore.

Les bébés du 1er janvier 2000 : Il faut être américain pour trouver cela « marvellous ». La chaîne de radio WWBC de Philadelphie organisait récemment dans un hôtel une nuit du « millenium baby » avec repas assaisonné d'épices « ad hoc », musique de Frank Sinatra dans les chambres et test de grossesse gratuit offert à quelques temps de là par un autre sponsor. Personne n'a informé les péronnelles gloussantes que risquant donc d'accoucher le 1er janvier 2000, elles pourraient être aussi parmi les premières victimes du bug de l'an 2000 dans les services hospitaliers qui s'occuperont d'elles.


Les dénis de la justice yankee : Quand un pilote américain vole en rase-motte, à fond de réacteurs et coupe un câble de téléphérique en Italie, provoquant la mort de 20 personnes, il est non coupable. C'est ce qui ressort de la décision d'acquittement du tribunal militaire américain. Vous ne voudriez pas qu'ils aient sacrifié un vaillant capitaine pour quelques « ritals » ?

Karl et Walter LaGrand, citoyens allemands, ont été exécutés dans leur prison de l'Arizona. Quels qu'aient été leurs crimes, il n'est pas admissible qu'en dépit du droit international, ils n'aient pas reçu l'assistance de leur consulat. D'ailleurs les autorités allemandes n'ont été informées de leur emprisonnement que 10 ans après leur arrestation.

Beaucoup d'argent pour rien : Les accords de Wye Plantation dont M. Clinton avait obtenu la signature de haute lutte sont complètement caduques dans les faits.
On ne sait pas encore ce que décidera la nouvelle administration israélienne, mais les subsides majeurs qui avaient été attribués à l'état hébreu par les Etats-Unis et l'Europe restent acquis.

Pour lutter contre l'Absurdie, adressez-nous vos remarques, vos histoires, et vos traditions à l'adresse électronique ci-dessous :
absurdie@infonie.fr

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